Le calcul des honoraires d’un architecte

Si l’on ne comprend pas bien la mission de l’architecte il est difficile de comprendre et même parfois d’accepter les honoraires que donne l’architecte pour sa mission.

En Belgique l’architecte a deux missions, celle de la conception et celle du suivi des travaux. Légalement, le candidat bâtisseur « doit » prendre un architecte pour les deux missions et cela même s’il compte construire sa maison ou faire ses travaux lui même.

Les honoraires de l’architecte sont différente suivant le type de mission demandée. Un ancien système de calcul des honoraires faisait la différence entre un projet d’une nouvelle construction et un projet de rénovation. Il se basai sur le cout des travaux. Pour une nouvelle construction les honoraires de l’architecte étaient de +/- 7% du cout des travaux et pour de la rénovation de +/-12% du cout des travaux. Cette différence est essentiellement due à la complexité des solutions et de leur suivi pour une rénovation même mineure.

Ce système de calcul des honoraires n’est plus d’application aujourd’hui mais pour permettre aux candidats bâtisseurs de connaitre plus ou moins le cout d’un architecte pour leur projet, l’Ordre des Architectes à mis en place un outil de calcul « simplifié » à leur disposition sur son site Internet.

https://www.ordredesarchitectes.be/travailler-avec-un-architecte/outil-de-calcul-des-prestations

Nous développerons dans un autre article notre méthode de calcul des honoraires donnant un résultat équivalent mais transparent pour le candidat bâtisseur.

pourquoi les candidats bâtisseurs ne s’adressent pas directement à un architecte

Suite à l’article précédent sur « comment trouver un architecte » nous avons dit que nous allons parler dans un prochain article sur le « pourquoi beaucoup de candidats bâtisseurs ne s’adresse pas directement à un architecte » et c’est ce que nous allons essayer de faire ici.

La première raison est que pour un candidat bâtisseur il va vers un projet de « construction » et non pas vers un projet « d’architecture ». Ce dernier veut « construire » sa maison. Il voit surtout le faire de se lancer dans un chantier dont le résultat est concret d’espaces de vie dans lequel il va vivre. Dans ce cas, le plus souvent le candidat bâtisseur s’oriente vers une entreprise de construction dans un premier temps parce qu’il veut avoir un cout pour sa construction et un délais de livraison.

La deuxième raison c’est tout simplement une méconnaissance du travail de l’architecte. Le plus souvent ils pensent que l’architecte est un professionnel dont le rôle se limite à dessiner des plans. Des plans que le candidat bâtisseur estime capable lui même de réaliser, d’ou moins dans une Bonne partie puisqu’il sait ce qu’il veut comme pièces dans sa future maison. Avec un peu de chance ils peuvent penser qu’il a des capacités esthétiques au niveau du volume général et les façades. Il ce réduit à ce moment là à un conseillé esthétique et un bon dessinateur de plans.

La troisième raison est plus d’ordre culturel. Il s’agit de la perception et la culture générale et collective de la notion d’architecture en elle même. Qu’est ce que l’Architecture pour un candidat bâtisseur dans le contexte culturel qui est le notre ? A notre avis, pas grand chose : Des monuments, des traces d’époques différentes dans l’histoire, des gouts et des couleurs …. Il n’est pas évident d’identifier dans nos populations une réelle appréciation de la qualité architecturale dans notre cadre paysager bâti.

Pourquoi l’Architecture est une notion importante dans nos société et en quoi précisément ? Cette question aussi fera l’objet d’un autre article.

D’autres raisons existent aussi mais nous avons voulu aborder ici celles qui nous semblent pertinentes et objet d’intérêt dans le rapport qu’il doit y avoir entre le candidat bâtisseur et son architecte.

Comment choisir son architecte ?

De manière générale, lorsqu’une personne ou un couple souhaite construire sa première habitation, il ne connait pas bien ce qu’il doit suivre comme procédure pour obtenir un permis d’urbanisme.

Le candidat bâtisseur sait que le permis est octroyé par la commune dans laquelle il à son terrain. c’est donc vers elle qu’il s’adressera en premier lieu. L’architecte est bien dans son esprit mais il va plus facilement aller vers une entreprise de construction que vers un architecte dans un premier temps. Pourtant, l’administration communale va lui demander de premier contact avec un architecte et pas avec une entreprise de construction.

Le candidat bâtisseur, de façon inconsciente pense à « construire » ce qui le pousse à aller vers une entreprise de construction. Il va demander des choses pratiques, comme le cout d’une construction et le délais pour réaliser sa maison. Il n’a pas toujours le réflexe de consulter un architecte en premier. Pourquoi ? les réponses sont multiples et n’est pas l’objet de cet article. De toute façon, l’administration commune, comme l’entreprise de construction va envoyer le candidat bâtisseur vers un architecte qui est en réalité la première personne à engager pour réaliser un projet de construction.

Le pourquoi beaucoup de candidats bâtisseurs ne s’adressent pas directement à un architecte est une question qu’on abordera dans un autre article.

Ceci-dit, il lui faut donc trouver un architecte. Il va sot lui être recommandé par une connaissance, soit en consultant une liste fourni par l’administration communale ou l’ordre des architectes, soit faire au plus simple, chercher sur Internet. Ses premiers critères de choix vont être (malheureusement) le coup de sa mission et la proximité de son bureau.

En même temps comment peut-il avoir d’autres critères de choix s’il n’a pas eu le réflexe de consulter en premier lieu un architecte et qu’il est aller consulter avant lui une entreprise de construction. Cela veut malheureusement dire qu’il n’a pas une vision claire de ce que peut lui apporter un architecte pour son projet de « construction ».

Pourtant un architecte, sur la durée du projet, de sa conception à sa réalisation va être plus qu’un partenaire, il sera un associé, un conseillé et parfois même un avocat pour le candidat bâtisseur. Il va « concevoir » le projet d’une vie, le projet dans laquelle des personnes vont vivre pendant des dizaines d’années.

Les premiers critères pour choisir son architectes devraient être :

  • Son expérience et la qualité de son travail, en terme de conception et de contrôle des travaux
  • La relation humaine qu’il peut établir avec con client dans une relation qui peut durée des mois
  • Sa capacité d’être un défenseur des ses interêts face aux entreprises de construction qui vont réaliser le projet.

N’hésitez donc pas à prendre rendez-vous avec plusieurs architectes, de discuter avec eux et utiliser ces trois premiers critères pour en choisir un qui deviendra votre partenaire pendant un long moment. La question des honoraires peut vous induire en erreur et vous couter cher … financièrement.

L’architecte et les autres intervenants dans un projet d’habitation

Une fois l’architecte désigné, le candidat bâtisseur a tendance à croire qu’il est le seul intervenant pour l’obtention du permis d’urbanisme et que les suivants sont les entreprises de construction pour réaliser le projet. L’expérience a montré qu’ils sont souvent surpris de découvrir qu’il y a d’autres intervenants et avant même l’obtention du permis. Surpris surtout parce qu’il s’agit pour eux de frais non considérés lors de l’engagement de l’architecte.

L’architecte doit infirmer le candidat bâtisseur de ses différents intervenants avant même de s’engager dans le projet. Cela renforce la relation de confiance entre les deux partenaire d’un même projet.

De manière générale voici les intervenants principaux qui accompagne la mission de la l’architecte dans la phase de conception et d’obtention du permis d’urbanisme :

  • Le géomètre : Il doit faire un relevé du terrain avec les éléments remarquables qui s’y trouve, la chaussée et les hauteurs des bâtiments voisins.
  • Le responsable sécurité santé : Cette mission est devenue obligatoire et elle commence dès la conception du projet. Il doit aussi, durant les travaux vérifier que le chantier respecte les conditions de sécurité.
  • Le responsable P.E.B. : Il doit produire, sur base du projet un rapport P.E.B. (Performances énergétiques du bâtiment) qui sera intégré à la demande de permis d’urbanisme.
  • L’ingénieur : Une étude de stabilité est recommandée, d’une part pour vérifier les dimensions choisies par l’architecte et d’autre part pour garantir la stabilité du bâtiment, notamment au niveau des fondations.

L’ingénieur peut aussi demander une étude du sol qui ajoute un nouvel acteur qui doit faire des sondages pour estimer la portance du terrain et aider l’ingénieur à calculer au plus juste les fondations du bâtiment.

Bien entendu il peut aussi y avoir d’autre intervenant suivant le type de projet. Il est parfois demandé, avant le dépôt de permis l’avis des pompiers, de RESA et des fournisseurs d’eau potable et de raccordement aux égouts.

Alors posez bien toutes les questions nécessaires à votre architecte et prenez dès le début connaissance de ce qu’induit un projet de construction comme frais, honoraires et délais avant de vous lancer sur seule base du cout de la construction.

Les avantages du BIM pour les petits bureaux

En 2014 une enquête du CAE (Conseil des Architectes d’Europe) a identifié que sur un total de 565.000 architectes en Europe, 74% des bureaux d’architecture sont constitués d’une personne (contre 54% en 2008). 

Le dernier rapport de la NBS (issu du RIBA) sur l’utilisation du BIM en Angleterre, indique que 35% des petits bureaux utilisaient le BIM, par rapport à 61% pour les grands bureaux.

La majorité de ceux qui ont entrepris l’effort de mettre en œuvre le BIM au sein de leurs organisations considèrent ces implémentations « BIM mineur » déjà rentable.

Ce rapport a permis d’identifier les avantages que trouvent les petits bureaux dans l’intégration du BIM dans leurs activités, en voici les principales :

  • Réduction de la nécessité de l’interopérabilité;
  • Collaboration plus facile entre les membres de l’équipe;
  • Facilité à aborder de petits projets avec des exigences inférieures;
  • Augmentation de la productivité due à des informations structurées;
  • Amélioration de la compréhension collective des intentions de conception;
  • Plus grandes capacités d’analyse et de simulation (énergie, coût, Quantité);
  • Amélioration de la précision et une meilleure planification de projet.

Le monde de la construction face aux changements technologiques

Le nouveau monde qui se dessine devant nous se veut numérique et dématérialiser. Nous y sommes déjà mais sommes nous prêt à intégrer tout le savoir qu’il va nous exiger d’avoir ? Comment faire face à ces changements ?

Emanuel Macron :  » Priorité sera donnée à la formation tout au long de la vie pour faire face aux grands changements ». 

Les métiers de la construction DOIVENT effectuer leur passage au numérique. Savoirs, savoirs faire et savoirs être actuels vont devoir se transformer, être plus transparent, être plus dématérialisé, être plus fluide.

L’information est devenue, depuis déjà u moment, le nerf de la guerre. De nouveaux système de gestion de l’information se mettent en place et évoluent à une vitesse vertigineuse. Pour ceux qui ne l’ont pas encore compris, nous nous approchons à grands pas de l’Intelligence artificielle.

Tous les jours, chacun de nous, joue le rôle de testeur bêta de ses systèmes. Sur nos appareils mobiles, sur nos ordinateurs, en surfant sur internet. Certains ne fond que chercher une information et d’autre vont jusqu’à commenter la qualité de l’information. Tout cela est utilisé pour valoriser ou dévaloriser une information par rapport à une autre.

Le monde de la construction n’y échappera pas. Alors quelle position prendre dès maintenant ? Avons-nous d’autres choix que d’avoir des stratégies d’entreprise à court, moyen ET long termes pour maitriser ses données ?